Bruno Forget: Moins de visiteurs, mais des visiteurs intéressés.
Bruno Forget, directeur de l’UCIA, est le papa de la Foire de Printemps. « Ça s’est très bien passé ! » lance-t-il tout de go. Mais il reconnaît lui aussi une fréquentation « moindre » : « C’est évident qu’il y a eu moins de visiteurs. Mais c’étaient des visiteurs intéressés : on a eu moins de badauds et plus de gens intéressés. Le business était qualitatif. » Le salon ne changera pas de formule en 2023. Il se déroulera toujours sur quatre jours, et il y aura toujours trois salons en un : « Cela permet aux uns et aux autres d’être là. On a vulgarisé le sujet de la transition énergétique. Il faut vulgariser les choses : on peut encore enrichir cette Foire. »
La Foire de Printemps de Châlons-en-Champagne a relancé l’interaction mais manque de visiteurs.
La fréquentation de la Foire de Printemps à Châlons-en-Champagne a été plutôt faible, à en croire les exposants. Ils ne regrettent cependant pas le déplacement.
C’est déjà fini ! La Foire de Printemps a fermé ses portes, lundi à 18 heures, après quatre jours d’exposition au Capitole. C’était l’occasion de faire le bilan avec les exposants. « La fréquentation était faible, remarque Clément Gobillard, chargé d’affaires chez la société châlonnaise GP Fermetures. Il y a eu un peu moins de monde que les fois précédentes, mais ça vaut toujours le coup ! Il faut être à la Foire de Printemps. » C’est la deuxième fois que Clément Gobillard participe, mais la société est présente sur le salon depuis une dizaine d’années.
On trouve des stands sur toutes sortes d’activités à la Foire de Printemps. Comme celui de l’entreprise de paysagistes Provoost et fils, basée à Pogny. « C’était très calme, avoue elle aussi Émilie Provoost, représentante de l’entreprise. Tout le monde a trouvé que c’était calme, mais on a eu quelques contacts. Si ça débouche sur quelque chose, c’est très bien. Le but, c’est de rester fidèle, et d’avoir de la visibilité, montrer qu’on existe. Si on ne fait pas de salon pendant deux ans, on est vite oublié. Mais il faut le temps que les clients se refassent aux activités, qu’ils ressortent… » Il y a bien du positif : « C’est une très bonne idée d’avoir un hall dédié au tourisme, et un village Made in Marne. Certains anciens ont cru que le salon de l’habitat ne se faisait plus, parce qu’ils étaient habitués à l’ancienne formule. Mais il existe toujours ! »
Le spectre de la guerre en Ukraine
Les stands consacrés à la transition énergétique avaient eux aussi toute leur place à la Foire de Printemps. « Ça a été un peu calme, constate également Lucas Judic, commercial de la société de Thillois MCZ, qui vend des poêles à granulés. Il faut le temps aux clients de revenir, après une longue absence due au Covid. On a pris beaucoup de rendez-vous et de contacts, qui devraient nous permettre de travailler pendant les prochaines semaines et prochains mois. »
Et pas n’importe quels contacts : « Avec le contexte de la guerre en Ukraine, les gens se tournent vers nous : notre marché est porteur, car on représente une alternative économique au chauffage au gaz et au fioul. Mais les clients pensent aussi à leur pouvoir d’achat : ils attendent de voir si on va changer ou non de président pour réaliser leur projet. »
Vers des énergies alternatives
André Barcaioni, patron de l’entreprise AB-ENR Services, fait la même observation quant à la recherche d’économies et d’énergies alternatives. Son entreprise installée à Sarry fait des bornes de recharge pour véhicules électriques, du photovoltaïque et de l’électricité générale : « J’ai un bon bilan : j’ai eu pas mal de contacts avec des gens qui ont peur de la crise actuelle avec ce qui se passe en Ukraine. Beaucoup de particuliers, qui se chauffent au gaz, cherchent à diminuer leur consommation d’électricité et à faire des économies : j’ai été davantage sollicité pour le photovoltaïque que pour les voitures électriques. » Pour le chef d’entreprise, « il faudrait organiser autre chose pour faire venir les visiteurs à la Foire de Printemps » : il pense notamment à des spectacles de cirque, ou à la présence d’associations sportives. « Cela amènerait quelque chose en plus. »